vendredi 30 août 2013

L'oeil du cyclone

Parfois dans la vie, on se sent bénis des dieux.
De bonnes nouvelles, des situations qui s’arrangent, de la joie…
On ne réalise vraiment ces instants de grâce que quand la première bourrasque vous atteint.
Ce n’était qu’une accalmie, bien au chaud dans l’œil du cyclone.
La tempête est brutale, un coup de téléphone et tout tournoie autour.
La voix usée par les larmes de Grande Sœur, des mots inconnus qui se bousculent et se déversent…
« névrite optique, hôpital, corticoïdes, IRM, poussées, terrain génétique prédisposé, risques multipliés… ».
3 lettres clignotent en rouge néon dans ma tête.
Je m’assoie, la tête entre les mains, pour qu’elle arrête de tourner.
Je reste là, sur le carrelage, bien après avoir raccroché.
Je pense à elle, à ses 4 enfants, à son mari.
Longtemps.
Je relève la tête pour voir mes p’tits fruits passer dans une cavalcade joyeuse.
Je vois les nuages noirs rouler et s’amonceler au dessus de leurs têtes.
Que leur ai-je donc légué ?
La vie, la maladie, le handicap en héritage ?
Un avenir en nuages noirs et grand hôpital blanc ?
A travers le brouillard, je l’aperçois.
Mon roc, mon soutien de toujours, mon Grand-Amour.
Il m’entoure de ses bras, je retrouve des couleurs.
On fera front ensemble, je le sais.
L’avenir aura un sens.
Malgré les vents dehors qui se déchaînent de plus belle.
Malgré tout.

4 commentaires:

  1. Quelque soit la maladie, les progrès sont là encore et encore. Tant qu'on a la chance de ne pas être touché, on ne s'en rend pas compte... Mais quand malheureusement un nuage noir approche, on s'aperçoit que des médecins et des chercheurs font tout pour qu'il s'éclaircisse le plus vite possible...
    Aie confiance en la vie !

    Bon courage.

    Marie

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