mardi 16 décembre 2014

Lassitude

Certains jours, je suis si molle et lasse que je ne rêve que de m'enrouler dans un plaid au fond du canapé, et d'y rester la journée entière.
Qu'on m'oublie là, qu'on vive autour de moi, mais qu'on me laisse pelotonnée dans ce tissu tout doux, presque aussi mou que moi.
Ces jours-ci, cette envie d'hibernation revient un peu trop à mon goût.

Je me sens lasse.

Lasse de mon corps si fatigué de femme enceinte. Encore 2 mois avant l'arrivée du P'tit Cassis mais je me sens déjà à bout de force. Je suis en arrêt pour me reposer depuis presque 3 semaines mais rien n'y fait. Ni les cures de fer et de magnésium, ni les siestes. Je me sens lourde, j'ai une démarche de manchot-baleine et je suis essouflée au moindre effort. Et j'appréhende. 
J'appréhende les douleurs et la fatigue de l'accouchement.
J'appréhende les nuits de hibou avec un nourisson à allaiter. Sur la fin de la varicelle de l'enfer de la Groseille, je n'arrivais plus du tout à me lever la nuit. 10 nuits hachées et je n'étais plus capable de rien. Qu'en sera-t-il avec le tout petit?

Lasse de cette phase chiante administrative dans laquelle nous sommes englués depuis 4 mois pour notre projet de construction et qui n'en finit pas. Il manque toujours un document à quelqu'un, il y a toujours un nouveau RDV à prendre et même quand on pense avoir gagné du temps d'un côté, on le reperd de l'autre... Mon espoir de voir le chantier démarrer avant la naissance du bébé s'amenuise.

Lasse des petits tracas du quotidien. De ce lave-linge qui rend l'âme au moment où nous voudrions gâter nos proches pour Noël. De cette voiture qui passe au garage toutes les 2 semaines en nous coûtant un rein... évidemment, il s'agit de la seule de nos 2 voitures qui nous permet de positionner 3 sièges autos à l'arrière, donc celle dont on va avoir le plus besoin, sinon ce ne serait pas drôle.

Lasse des manoeuvres sans fin au bureau pour savoir qui va me remplacer finalement (la collègue pressentie ayant démissionné) et quand. Pour savoir quel poste je vais récupérer à mon retour de congé mat'. Marre qu'on ne réponde pas honnêtement à mes questions, marre de cette sensation que tout se joue en coulisses sans moi, que je ne suis qu'un pion. Marre de me voir forcer la main à signer un avenant qui ne me convient pas.

Toute cette lassitude et cette fatigue usent mes nerfs. 
Je fais des listes et des listes de toutes ces choses que je dois faire et je ne raye quasiment rien.
Je suis moins équipée pour gérer la fatigue de fin d'année des p'tits fruits, le lot de petites chamailleries et de colères qui en découlent. 
Je m'excuse sans arrêt de "ne pas gérer" et les "mais tu dois d'abord te reposer" de Grand Amour n'ont aucun effet sur ma culpabilité.
Signe très significatif : je n'ai pas encore succombé à la magie de Noël qui opère d'ordinaire si facilement avec moi.... Je ne me suis pas encore lancée dans mes traditionnelles fournées de biscuits ou de pain d'épices...
Sorry, Santa... je suis lasse.









lundi 1 décembre 2014

La varicelle de l'enfer



Alors, oui, ça peut paraître un brin exagéré comme titre... mais honnêtement, quand on le vit, c'est ce qu'on en pense.
J'avais gardé un souvenir assez mitigé de la varicelle de la Framboise. Une varicelle bien corsée, puisque contractée lors de son traitement contre la bronchiolite (à base de corticoïdes, donc... fortement contre-indiqués pendant une varicelle... les boutons se transforment en sorte de pustules assez affreuses).
MAIS
dès lors que l'antihistaminique avait fait effet, plus de démangeaisons / bébé grognon.

La Groseille a attendu sa première année de maternelle pour l'attraper. 
Pas grave en soi si ce n'est qu'un jeune enfant est plus à même de se gratter qu'un bébé.
Malgré une première nuit difficile lors du début de l'éruption, nous étions confiants en attendant le RDV chez le médecin.
La fièvre de la nuit était tombée. L'éruption était forte mais dès qu'elle aurait son traitement anti-histaminique, ça irait forcément mieux.
Eh bien, il faut le savoir, ça marche pas à tous les coups.
Le fameux traitement, sensé en plus l'aider à dormir, s'est révélé TOTALEMENT innefficace.
La Groseille a passé la nuit suivante à pleurer et à se tortiller de douleur dans son lit.
On était tellement désespérés pour elle, qu'on l'a même mise à tremper dans un bain avec du bicarbonate de soude à 22h45.
Ca l'a soulagée 15 minutes.
La nuit a été quasi-blanche.

Le lendemain, j'ai rappelé le médecin, qui m'a prescrit un autre traitement. 
"Avec ça, elle devrait dormir. Mais attention, ne lui en donnez pas trop hein, et surtout pas en même temps que le premier traitement"
Le pharmacien m'a remise en garde.
"Donnez lui juste avant le coucher, hein, parce qu'elle va tomber comme une mouche. Et ne lui redonnez pas l'antihistaminique en même temps, elle sera trop assommée sinon". 
Cette 3ème nuit a été la pire. 
Le sirop sensé "l'assommer" lui a offert UNE heure de sommeil. Après, rebelote, tortillage et pleurs de douleur.

J'ai fini sur internet à 1h du matin, à dresser l'inventaire de tout ce qui pourrait la soulager (mais je n'avais ni argile verte, ni huile essentielle sous la main à cette heure).
Le lendemain, j'étais à l'ouverture de la pharmacie, pour acheter de l'homéopathie (Rhus toxicodendron pour ne pas le nommer).
Je ne sais pas si c'est ça ou si c'est juste que le plus dur était passé après 3 jours et 3 nuits, mais elle a enfin été soulagée.
Par l'homéopathie, et la lotion Cicalfate.
Un vrai bonheur cette lotion, ça sèche les boutons plus vite que son ombre.
Après 3 jours de tartinage intensif, la Groseille retrouvait enfin visage humain et un peu d'énergie.
On a pu tenter une petite sortie en famille sans finir par la porter sur 15km.
Elle s'en est même donné à coeur joie sur son petit vélo.
Après cette semaine bien pourrie, on était bien contents que cette varicelle soit enfin derrière nous. 

Sauf que le lendemain matin (7ème jour donc), la Groseille s'est levée avec une vilaine toux. 
"Kof kof"
"Kof, kof" 
Toutes les 30 secondes.
"WTF, Elle n'a quand même pas une laryngite après tout ça??"
2h après, je sortais la ventoline et j'appelais le cabinet médical pour un nouveau RDV.
Elle était amorphe, sans bouger sur le canapé, à tousser et respirer difficilement.
J'ai jamais trouvé ça aussi long d'attendre un RDV chez le médecin... et pourtant, on n'a pas attendu tant que ça.
Le médecin ne m'a pas crue pas quand je lui ai dit que la toux datait seulement du matin même.
Et résultat, elle a une des rares complications de la varicelle : "le poumon varicelleux".
Traitement antibio, protocole pour crise d'asthme et consigne d'appeler le 15 si la détresse respiratoire persiste.

Pour l'instant, on n'a eu droit qu'à une seule crise d'asthme, qui s'est calmée après la 1ère heure de protocole.
On croise les doigts pour que ça s'arrête là... 
Parce que oui, la varicelle, c'est généralement bénin... mais des fois, ça vire mal.

Et je peux vous dire qu'on on n'est vraiment, mais alors vraiment pas pressés que le P'tit Cassis y passe ;-)


mercredi 19 novembre 2014

La course folle du temps…

On en parle, de tout ce temps qui s’est écoulé depuis mon dernier billet ?
De cette impression de courir, courir, et encore courir…
J’ai repris le travail après 10 jours d’arrêt. Et depuis, j’ai l’impression de ne pas toucher terre. Je suis évidemment épuisée. Mes collègues me le font remarquer.
« Ca se lit sur ton visage »
Mon teint est encore plus pâle qu’à l’accoutumée, mes cernes se creusent, mes rides au coin des yeux aussi.
 
Les p’tits fruits sont à fond dans leurs albums photos en ce moment.
Elles veulent voir les clichés « de quand elles étaient dans le ventre de maman ».
Et c’est vrai que ça saute aux yeux.

Il y a 6 ans, je ressemblais à une adolescente.
Mon ventre était (presque) plat, mes rides inexistantes.
Un visage de bébé (ou presque) qui sort d’une nuit de 12h (hum… le rêve).
Mais je ne ressens pas de « coup de vieux ».
Le constat est pourtant là quand je me regarde dans le miroir le matin.

Mais à vrai dire, je n’ai pas le loisir de me contempler des heures, la Framboise me pousse gentiment pour ajuster ses barrettes, la Groseille sourit à son reflet en me demandant 2 couettes et Grand Amour passe en coup de vent me souhaiter une bonne journée d’un bisou. Et parfois même, P’tit Cassis me gratifie d’un coup de pied dans les côtes.
Alors à cet instant précis, le temps suspend son vol et je me dis que j’ai de la chance, que je ne me suis jamais sentie aussi bien et que finalement, vieillir, ça a du bon, du très bon même.
Et même, je me trouve jolie, avec mon sourire béat.

La Groseille me rappelle gentiment à l’ordre pour ses couettes, et je passe à autre chose. Les rides ne méritent pas qu’on s’y attarde, la course folle du temps nous attend.
 

Juste pour rire : dans une salle d'attente avec la Groseille :
"Oh regarde Maman, c'est toi qui sautes dans la piscine !"
Fou rire assuré... cette enfant est merveilleuse.
Ce n'est plus de la bienveillance à ce stade... (où est mon ventre de femme enceinte de presque 7 mois ?)
Les yeux de l'amour sans doute !
 

mercredi 5 novembre 2014

Et tombe la pluie...

Il y a des périodes comme ça où on a beau s'organiser, rien ne s'enchaîne comme il faut. Rien ne se synchronise, rien ne coule de source.
Ou alors est-ce juste la fatigue un peu plus présente qui fait que le quotidien semble soudainement insurmontable?
Quoi qu'il en soit, il suffit d'un petit grain de sable dans la machine, pile à ce moment là, et on est HS.

Lundi matin, reprise du travail et de l'école pour les petits fruits.

7h - Réveil difficile, routine du matin un peu grippée après 15 jours de vacances... j'avais anticipé. 10 min d'avance sur le réveil, les vêtements étaient prêts.
J'avais juste loupé le bulletin météo, et c'était le déluge dehors.
Et facteur aléatoire, je n'étais pas dans un bon jour niveau petits tracas de la grossesse, maux de ventre et compagnie. Mon bassin me semblait craquer comme une vieille charpente à chaque mouvement et mon ventre était douloureux (du côté droit surtout).
On ne s'est donc pas préparées très vite, petits fruits récalcitrants et démarche de mémé obligent.

8h10 - Vient le moment de s'équiper pour sortir. On est tout pile à l'heure. J'avais récupéré les parapluies au garage, sorti les impers. Vient la plongée dans le placard à chaussures. Je trouve UNE botte de pluie.
"Groseille, où sont tes bottes de pluie?"
"Framboise, comment se fait-il qu'il n'y en a qu'une à toi?"
Pas de réponse des 2 intéressées.

8h12 - Je retourne TOUT le placard à chaussures, à moitié accroupie (aïe, mon bassin) pour retrouver les 3 disparues. Aucune trace.

8h16 - J'entame une tournée rapide des endroits où pourraient se trouver le Graal. J'aperçois en passant dans la cuisine la paire de bottes de la Groseille sur la terrasse. Dehors donc. Sous le déluge. Je prie pour qu'elles ne soient pas mouillées à l'intérieur. Petit miracle du jour, elles sont sèches.

8h20 - Second miracle du jour, je reviens dans l'entrée, la Framboise a 2 bottes à ses pieds. Je ne pose pas de question, nous sommes en retard, on file à l'école.

8h50 - J'arrive essouflée au bureau, mes collègues me regardent d'un drôle d'air.
"T'as pas l'air en forme Big Mama" 
Non, effectivement, j'ai l'impression d'être passée sous un bus et mon bassin fait un craquement sinistre quand je m'assoie.
La douleur du côté droit s'intensifie progressivement dans la matinée. Mon bassin n'est pas en reste, la position assise est de plus en plus inconfortable.

10h - Je prends RDV chez l'ostéo.
"C'est urgent? Je vous propose mercredi soir".
 J'en pleurerais presque de dépit.

11h30 - J'ai atrocement mal du côté droit, des contractions viennent se greffer à la danse. Je surveille le chrono. Elles reviennent me lancer toutes les 10 min. J'avale 2 spasfons.

12h - Je profite de la pause pour m'allonger sur un banc. Ca soulage un peu mon bassin, mais j'ai toujours mal au ventre et les contractions sont toujours là.

12h20 - Je déjeune au réfectoire, je reste difficilement assise tellement j'ai mal. Toutes mes collègues me regardent d'un oeil inquiet.

13h - j'avale un doliprane et j'appelle le médecin pour avancer mon RDV de suivi du 6ème mois prévu en fin de semaine.

15h - je quitte le bureau de misère, après 2 passages infructueux allongée sur le banc. Je passe récupérer mon dossier de maternité à la maison et je file chez le doc.

15h50 - je suis dans la salle d'attente avec 10 min d'avance, le RDV de 15h40 y est toujours. Le monsieur me regarde d'un drôle d'air me dandiner de douleur sur ma chaise. 

16h- il entre en courant dans le cabinet (de peur que je ne demande à passer devant lui?). Je garde l'oeil sur ma montre et me prépare à 20 minutes d'attente supplémentaires.

16h40 - il est toujours à l'intérieur, je me meurs sur ma chaise. Le RDV de 16h20 attend avec moi et me lance des coups d'oeil suspects. J'ai les larmes aux yeux de douleur et je souffle à chaque contraction. Les coups d'oeil se font plus insistants, je suis sûre qu'elle évalue ma probabilité d'accoucher, là, dans la salle d'attente.

16h45 - J'entre enfin dans le cabinet. 
"Bébé va bien, les contractions n'ont pas modifié le col... par contre, vous avez déjà eu l'appendicite?"
"Euh non..."
"Bon, on va vérifier ça..."
J'ai passé mon mardi allongée, à avaler du spasfon par paquets de 12. Les contractions ont cessé.
L'écho de contrôle n'a pas été très flagrante, Bébé masque un peu la zone. Il se pourrait que l'appendice soit un peu enflammée... Je suis au repos, on surveille l'évolution des douleurs.

Je me suis levée confiante ce matin, avec une sensation de mieux.
J'ai préparé les petits fruits dans la bonne humeur et nous étions à l'heure.
Bottes et parapluie étaient à portée de main.
Je me suis bêtement dit que l'orage était passé.

Et c'est aujourd'hui que la voiture a choisi de ne pas démarrer.
Il a fallu détacher les p'tits fruits des sièges autos, marcher vite vite vite jusqu'à l'école en évitant les voitures garées sur le trottoir (forcément, tout le monde a accompagné ses enfants en voiture aujourd'hui, vu le déluge).
J'ai fait abstraction des craquements de mon bassin, du ventre qui se tend... le temps de les déposer toutes 2 dans leur classe.
De retour à la maison, je me suis affalée sur le canapé en me disant que ça ne devait pas entamer ma confiance en cette journée. Après tout, elles étaient à l'heure à l'école!
Et je me suis rappelée que j'avais RDV chez l'ostéo aujourd'hui, et surtout, que je ne peux pas y aller à pied.

RIP mon bassin, l'orage n'est pas encore passé.




samedi 1 novembre 2014

La liste de mes envies.. pour le P’tit Cassis !

Cela fait presque 3 semaines que nous savons que bébé sera un petit garçon.
Je commence à flâner dans les boutiques et au fur et à mesure de mes pérégrinations sur internet, je note les références de quelques jolis articles…
Pour l’instant, je n’ai rien acheté. J’attends les soldes d’hiver pour voir ce que mon portefeuille de janvier me permettra de lui offrir.
Voici donc ma sélection, pour lui, rien que pour le plaisir des yeux :


Les jolis vêtements :




Jacadi : Collection « Mon hiver en Norvège », joli burnous
Frugi : combinaison éléphant, t-shirt aujoli pingouin aussi ;-)
Zü : ensemble sweat et leggings gris


La puériculture :

Nous avons conservé une bonne partie de notre équipement (écharpe de portage, chaise haute, parc, etc.) donc assez peu d’achats en perspective de ce côté…
Mais j’ai complètement craqué pour la marque Aden+Anais, et notamment pour la collection Azure : langes, housse de matelas à langer et couverture





La maison que nous louons actuellement ne possède que 3 chambres. P’tit Cassis partagera donc notre chambre les premiers mois le temps que notre nouvelle maison soit terminée. Pour gagner en place (et aussi en sommeil !), je rêve d’un berceau de co-sleeping comme celui-ci, le Next2me de Chicco (reste à convaincre Grand Amour qui pense que le lit à barreaux que nous avons peut faire l’affaire !):


 

La déco :

Comme P’tit Cassis n’aura pas tout de suite sa chambre à lui, ça me semble prématuré de trop réfléchir à la déco… N’empêche que j’ai repéré 2/3 petites choses bien sympas…

Une jolie lampe… vue chez Happy Zoé


Et quelques jolis jouets d’éveil aussi, vus chez Nature et Découverte :
  

La sécurité en voiture :

Je termine par le moins « glamour » mais le plus important : le siège auto.
Pour la Framboise et la Groseille, nous avions utilisé un pack nacelle-cosy-poussette Peg Perego. A l’époque, la nacelle nous avait parue bien plus confortable pour les grands trajets les premiers mois… et nous étions assez mal informés il faut le dire.  Nous hésitions à racheter du gros équipement pour ce dernier bébé mais nous ne pouvons plus faire comme si nous ne savons pas que les résultats au crash-test des nacelles sont trop mauvais…. Nous allons donc ré-investir dans un meilleur cosy, inclinable pour le confort du P’tit Cassis.

Nous avons repéré ce modèle, le Pebble de Bébé Confort :
 
Et comme on nous prêtera la poussette qui va avec, finalement ce ne sera pas aussi coûteux qu’un pack complet !

Bon, y' a plus qu'à espérer que le Père Noël soit généreux- et les démarques de janvier aussi ! :-)

mardi 28 octobre 2014

Nos petits bonheurs d'octobre

Un début d’automne sous le soleil est un vrai trésor. Nous en avons encore profité le week-end dernier. 

J’adore les levers et couchers de soleil tout roses, avec leurs nuages orangés.
J’adore me promener avec un gros gilet, lunettes de soleil sur le nez, à savourer les derniers rayons chauds sur nos visages…



J’adore rentrer à la maison après un bon bol d’air pour nous réchauffer autour d’un goûter bien gourmand.



On s'enroule dans un plaid sur le canapé et on ressort les puzzles et jeux de société... retour en enfance garanti !


La maison regorge de petits trésors trouvés en ballade. Nous avons planté une bonne vingtaine de glands dans de grands pots sur la terrasse. J’aimerais enregistrer certaines conversations de la Groseille en forêt, qui parle aux arbres, aux fleurs, comme aux êtres vivants (conversation entre 2 glands : « oh regarde ton frère ! il a déjà bien poussé (NDLR - il est germé), il faut que tu grandisses toi aussi »…. )


Ce mois d'octobre 2014 a une saveur toute particulière, c'est la 1ère fois que je suis enceinte à cette saison ! Une grossesse douce et sereine jusqu'à présent... Comme j'avais très peu de vêtements de grossesse hivernaux, j'ai craqué pour l'habit à la mode, le mood kit! J'ai choisi une combinaison très confortable, composée d'un legging et d'un haut à manches 3/4. Il me permet de remettre mes vêtements de grossesse existants sans avoir froid !



Je commence également à jeter un oeil sur les catalogues pour le trousseau du P'tit Cassis. Pour la première fois, je flâne dans les rayons d'habits pour garçon! Je n'ai pas encore sauté le pas des premiers achats, j'attends encore un peu... je vous montrerai ma liste d'envies bientôt.

J’espère (je crois) réussir à donner le goût de ces petits bonheurs simples aux p’tits fruits, qui s’émerveillent tout autant que nous devant de jolis ciels et de beaux paysages colorés.
Octobre se termine cette semaine, et nous avons engrangés plein de bons souvenirs, pour être d’attaque pour le froid de novembre.


Allez, pour finir ce billet un peu décousu, un dernier petit plaisir : la vitrine de l'un de mes chocolatiers préférés, Fabrice Gillotte, à Dijon. Les petits champignons colorés sont à tomber !



lundi 20 octobre 2014

Tu sais ce qu'il te dit le Cassis?

 
© Tree Hugger Forever

J'ai toujours donné sur internet des surnoms à mes enfants. Tout a commencé sur des forums, avec "Framboise".
Ce petit nom m'est venu suite à une visite chez son kiné respiratoire, quand elle avait 2 mois et demi (oui, la bronchiolite précoce est une spécialité de mes enfants).
Elle se rebellait un peu contre les manipulations du kiné, qui a alors plaisanté : "sacré caractère la Framboise" en référence à la publicité culte.
La référence fruitée m'a plue.
Le caractère rebelle que cela donnait à ma toute petite fille m'a plu.
Surnom adopté !
Nous ne l'appelons jamais ainsi dans la vraie vie (elle n'a d'ailleurs pas vraiment de surnom dans la vraie vie).
On m'a pourtant demandé à plusieurs reprises si c'était son véritable prénom mais non :-)

Quand la Groseille est née, j'allais déjà beaucoup moins sur les forums, mais j'ai cherché un petit surnom malgré tout, et il m'a bien servi quand j'ai commencé ce blog, un an après sa naissance.
Je suis restée dans la thématique fruitée (parce que j'aime ça) et le surnom est venu de lui-même en partie pour les raisons que j'explique .

Voilà comment pour vous, et rien que pour vous, elles sont Framboise et Groseille.

Depuis que je vous ai parlé de ce qui trainait dans mes poches, , notre 3ème bébé est une "petite bille" pour moi. Et pour tout dire, je pensais même que c'était une petite Fille... Je l'imaginais Myrtille, Mûre ou bien Fraise.
Mais, oh surprise... notre 3ème bébé sera un petit garçon !

Une semaine après, on n'en est pas encore revenus avec Grand Amour.
Son prénom dans la vraie vie est déjà tout trouvé (la liste était courte pour un garçon) mais pour le blog... je sèche.

J'ai bien pensé à un p'tit Cassis, histoire de boucler la boucle de la référence au pimousse...
Ou alors, au Kumquat, pour la touche d'exotisme.
Le litchi, le raisin, le brugnon tout mignon?
Rien n'a fait tilt. 

Alors je me suis dit que j'allais vous solliciter un peu, parce qu'après tout, il ne sera connu que de vous, ce joli surnom.
A quel petit surnom de blog pensez-vous pour notre baby boy?

vendredi 10 octobre 2014

On s'était dits RDV dans 10 ans...


Il y a 10 ans tout juste, j’entrais dans la vie active.
Diplôme fraîchement obtenu, j’étais confiante en l’avenir ;-)
10 ans après, le bilan est mitigé, et je me rends compte de ma naïveté de l’époque.
J’ai débuté dans une grande entreprise (américaine) avec une manager en or. Très exigeante mais en or. Elle avait cette capacité rare de « faire grandir » les membres de son équipe tout en respectant la nature de chacun.
Mais la région parisienne n’était vraiment pas notre tasse de thé et quand Grand Amour a eu l’opportunité de retourner en région lyonnaise au bout de 2 ans, j’ai suivi sans regrets.
Mais je n’ai jamais retrouvé de manager comme elle.

Un petit top 10 des pires phrases que j’ai entendues depuis :

«  non mais dites moi tout : vous êtes enceinte ? » (en entretien, de retour de mon tout premier arrêt maladie - pour cause de grippe….)

« vous colportez des bruits de chiottes, là » (lorsque j’ai remonté le compte-rendu des équipes de production concernant des difficultés – bien réelles - sur une partie des lignes de production) 

« si vous étiez l’un de mes enfants, je vous mettrai 2 claques » (pour avoir exprimé, en toute courtoisie, un désaccord en réunion)

« oh m*rde… m*rde, m*rde, m*rde…. Déjà ? Mais je pensais que vous attendriez un peu ! » (quand j’ai annoncé ma première grossesse - à 27 ans)

 « tu t’impliques beaucoup moins je trouve depuis que tu es revenue de congé mat » (quand j’ai dit à18h15 qu’il me serait difficile de partir en déplacement le lendemain matin à 6h)

« tu t’impliques trop, prends le avec plus de philosophie » (dans la même bouche, quelques temps plus tard, quand un gros projet a capoté…)

« vous, vous avez vos bébés. Il y a un temps pour tout vous savez. » (quand ma promotion m’est passée sous le nez pendant mon second congé mat)

« j’ai calé tous mes RDV jusqu’à la fin de l’année, je ne vais quand même pas modifier mon agenda pour vous » (quand j’ai demandé à mon N+2 s’il était possible de reporter une réunion d’une journée.)
 
« c’est la vie ! » (quand j’ai osé dire que ça faisait 6 mois que je ne voyais plus beaucoup mes enfants pour cause de charge de travail démentielle)

« Ce congé mat était un paramètre que nous ne pensions pas devoir prendre en compte » (quand on m’a présenté mon « évolution professionnelle » à venir….)
 

Voilà, voilà, voilà…
10 ans après, ma naïveté et quelques illusions sont parties.

Je suis toujours à la recherche du bon équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle. Car j’ai besoin des 2 aspects pour me sentir bien.
J’adore les miens, je m’éclate à faire des activités avec mes enfants. Mais j’ai aussi besoin de stimulation intellectuelle, de chercher des solutions à des problèmes complexes, de me confronter à des collègues.
J’ai entériné qu’on ne récompense pas toujours ceux qui donnent sans compter… alors j’ajuste la balance.
Mais quoi qu’on puisse encore dire de stupide sur les combats féministes, la grossesse des femmes au travail est encore très largement perçue de façon négative par l’entreprise.
Je le ressens durement ces dernières semaines.
En plus de mon évolution « forcée », on vient de m’annoncer que je serai remplacée par 2 personnes en CDI.
Une collègue récupère mon poste actuel et le conservera.
Une autre collègue va prendre mon « nouveau » poste le temps que je revienne de congé.
Cette même collègue était « menacée » de licenciement il y a encore quelques semaines.
A mon retour, l’une de nous devra partir…

Voilà, voilà, voilà…

mardi 7 octobre 2014

Laisse les dire



Parce que si tu avais un dragon, tu l’appellerais « étoile de feu »
Parce que si tu avais une tortue, tu l’appellerais « sauvage des grillages »
Parce que si tu avais un chien, tu l’appellerais « truffe mouillée »
Parce que si tu avais un cheval, tu l’appellerais « coup de sabot »
Parce que tu inventes des princesses et des royaumes inconnus dans tes jeux (coucou « la reine des rivières albanes » !)
Parce que tu as une imagination débordante.
Parce que tu emploies des mots qui surprennent dans la bouche d’une enfant de 5 ans.
Parce que tu es capable de citer « un élan, un wapiti, un cerf » quand beaucoup ne voient qu’une silhouette de renne du père Noël
Parce que tu t’intéresses aussi bien au Big Bang, aux stalagmites, à l’apiculture, aux Cromagnons… qu’au dernier dessin animé de Disney
Parce que tu es presque plus à l’aise dans une conversation avec des adultes qu’avec ceux de ton âge.
Parce que tu as une sensibilité exacerbée, qui te fait pleurer d’empathie avec ta sœur.

Laisse les dire.
Que tu parles trop, que tu poses trop de questions.
Que tu es originale, que tu es bizarre, que tu n’es pas banale.
Laisse les se moquer.
De tes questions philosophiques.
Des larmes que tu verses parfois le matin dans le couloir quand tu entends les petites sections pleurer.

Ce ne sera pas toujours facile avec les autres mais garde ton univers.
Garde ta soif d’apprendre et de comprendre.
Reste toi-même.
Ne change rien ma Framboise.
Laisse les dire.



jeudi 2 octobre 2014

Faire taire cette sourde angoisse




Quand la secrétaire a énuméré les dates disponibles, nous avons surtout prêté attention à l’heure du RDV proposé. Grand Amour ayant 30 bonnes minutes de route depuis son lieu de travail pour me rejoindre au cabinet de l’échographe, un RDV le plus tardif possible nous arrangeait. Un seul des RDVs proposés l’était à 19h, le choix s’est fait tout seul.
« Je vous l’écris sur un petit carton ? »
« Oui, merci. »

Nous sortons du cabinet, j’ai mon petit carton à la main. Je le regarde avant de le glisser dans mon sac. 

Prochain RDV : le 13 octobre.

Mon cœur se serre.
14 ans après, mon cœur se serre encore.
La vie de ma mère, et par extension celle de mon père, de mon frère, de ma sœur… et la mienne, a basculé un 13 octobre, il y a 14 ans.
Depuis, j’appréhende toujours la mi-octobre, j’ai quelques insomnies aux alentours de la date. Si une migraine me prend un soir, je n’en dors pas de la nuit.
Je me remémore les événements de ce vendredi 13 octobre 2000, cet appel téléphonique que je n’ai pas passé parce que je n’avais « plus de forfait et que Maman m’appelle toujours le samedi ».
Et bien non, ce samedi là, elle n’a pas appelé. Ma grande sœur l’a fait, au petit matin, en pleurs. Et rien n’a plus jamais été pareil.
Je n’avais pas 19 ans et j’ai été propulsée d’un coup dans le monde des accidentés de la vie.

Et sans être particulièrement superstitieuse, toutes les années qui ont suivi, j’ai vécu les 13 octobre comme des journées où il ne pourrait jamais arriver rien de bon.
Des larmes, de la peine, des mauvais souvenirs qui reviennent, de mauvaises nuits… au mieux, des journées un peu tristes.

Et 14 ans après, ce sera la date de l’écho des 22 SA pour notre petite bille.
J’ai essayé de ranger mon idiote angoisse dans mon sac à mains avec le petit carton.
Je n’ai pas dû fourrer le petit carton assez au fond.
Ca refait surface régulièrement.
A chaque fois qu’on me demande « et vous saurez quand pour le sexe du bébé? »
« Mi-octobre »

Je n’arrive pas à le dire.
Bon sang, je suis plutôt rationnelle comme fille et je SAIS qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur.
Qu’aucun être maléfique ne joue avec ma poupée Vaudou ou mon karma le 13 octobre au soir. 

Alors j'ai surligné la date sur le calendrier cette année.
Parce qu'on va dire que pour la première fois depuis 14 ans, le 13 octobre sera une journée où il n’y aura QUE du bon.