mardi 22 juillet 2014

Dans la confidence


Il y a ceux qui ont un soupçon.
Ceux qui se contentent de vous jeter un regard interrogateur au moment de l’apéro.
Ceux qui sont trop bien élevés pour poser la question (mais qui esquissent un petit sourire).
L’omission n’est pas mensonge, non ? Et puis ceux là seront parmi les premiers à savoir, parce qu’on les aime pour leur bienveillance et leur discrétion.

Il y a ceux qui se font plus insistants.
Mais qui vous croient dès qu’on évoque un petit régime (preuve qu’il y en a besoin).
Ceux qui ne peuvent néanmoins s’empêcher de commenter « t’as bien perdu des cuisses et des fesses… mais pas trop au niveau du ventre encore ». Et qui vous conseillent les derniers exercices d’abdos à la mode.
On aimerait bien leur dire, à ceux là, que les abdos, ce sera pour bien plus tard…. Mais on ne dit rien non plus.
Et on sourit. Ils souriront aussi quand ils sauront.

Et puis il y a tous les autres.
Ceux qui vous disent que « c’est vraiment pas le moment de faire le troisième, hein, maintenant que la deuxième commence tout juste à faire ses nuits »
« et puis, vous êtes tout juste sortis des couches, ce serait vraiment pas une bonne idée »
« Et en plus, ta Groseille, elle était vraiment énorme à la naissance, t’imagines si tu fais un troisième ? Vaut mieux pas tenter. »
Ceux qui ne peuvent pas s’empêcher de hurler à la face du monde dès que je refuse un verre d’alcool…: « ouh là, elle nous couve le p’tit troisième !!!! » (comme cette collègue chez qui j’étais invitée il y a 10 jours).

 « Non, non, mais je conduis pour rentrer, je ne bois rien. »
Call me liar Sam.
Mais parfois le mensonge éhonté ne suffit pas. Au moment du repas, j’ai été soumise à la question, alors que j’étais attablée à côté de mon chef.
« Non mais dis nous, tu y penses au troisième ? »
A ceux là, les coriaces, j’ai envie de dire « en quoi cela te regarde-t-il ? Nous ne sommes même pas proches… »

Nous sommes 2 dans la confidence.
Certains diront que c’est de la superstition, d’autres de la discrétion.
Mais nous n’avons jamais rien annoncé avant la première écho officielle à notre entourage. (bien nous en a pris, puisque par 2 fois, il aurait fallu annoncer une mauvaise nouvelle peu de temps après la première...)
C’est parfois difficile de ne rien dire. Plusieurs fois on a failli lâcher le morceau sans s’en rendre compte.
Encore 2 semaines à garder notre petit secret rien que pour nous.
2 semaines à avoir hâte de pouvoir partager notre joie. Mais pas trop non plus. Parce que c’est la dernière fois qu’on peut garder ce genre de petit secret rien qu’à nous.

2 semaines à espérer que tout va bien.
2 semaines à attendre.

A dans 2 semaines, mon trésor.

2 commentaires:

  1. moi j'ai peur de me relancer pour le moment....
    en tout cas encore félicitations, et nous aussi on attend de le dire dès l'écho officielle passée;.. sauf pour nos parents

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    1. Nous aussi on a eu peur pendant longtemps de se relancer... et même maintenant, on a parfois de l'appréhension même si on est très heureux... Quand on s'est lancés, on pensait avoir le temps de réaliser (on a attendu la Groseille un an), on était très surpris que ça aille si vite, on réalise difficilement encore...
      On ne fait aucune exception pour l'annonce, même pour les grands-parents (pas sûre du tout qu'ils tiendraient leur langue!). Là, j'ai surtout hâte de le dire aux filles... Merci pour tes félicitations ! (et tous tes commentaires sur le blog! tu m'as fait redécouvrir de vieux billets ;-) )

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